288

REGISTRES DU BUREAU

[i5a5]

que luy, combien qu'il entend bien qu'il est subgect à la Ville comme les autres.

La conclusion par pluralité des voix a esté que mons^r Cleutin et maistre Charles de Montmirail estoient depputez pour y aller avec sire Guillaume Seguyer, Eschevin M, ensuyvant les lettres de Madame.

et que ja y avoient pourveu de l'Eschevin, de la personne de mons^r Seguier; restoit à eslire deux autres notables personnaiges, ainsy que les lettres le requierent.

Après ce a respondu led. mons^r Seguyer en s'ex-cusant; a dit qu'il y a de mess" ses compaignons Eschevins qui tous pourront myeulx servir la Ville

51-52.

Du LUNDY TROYSIESME JOUR d'AvRIL MIL CINQ CENS VINGT QUATRE, AVANT PASQUES.

3 avril 1525. (Fol. 12 r°.)

Est venu au Bureau de la Ville, y estans mons^r le Prevost des Marchans, sires Claude Sanguyn et Claude Le Lievre,Eschevins, les autres abscens; et semblablement y estoient sires Jehan Croquet, Jehan Turquant, Jehan de Moussy, Jehan Basanier, Denis Berthelemy, Quarteniers de la Ville: l'escuyer Perot seigneur de Charly, disant que le jour d'huy avoit esté à la Court et leur avoit dit de par le Roy et persuadé qu'ilz eussent à obeyr à Madame et messeigneurs ses Enfans, tout ainsy qu'ilz eussent fait et feroient si present estoit en son Royaume, et que plus grant plaisir ny service ne luy sauroient faire ne plus agreable; et que semblablement avoit en charge dudit S^r après sa prinse de le dire en ceste ville: ce qu'il faisoit presentement.

A quoy mons^r le Prevost a respondu ce que ja avoit esté escript à Madame consonant à ces parolles, et semblablement dit à mons^r de Vendosme luy passant par ceste ville pour aller en Court devers lad. Dame <²⁾ ; et encores de present, puys deux jours en ça, estoient partiz de ceste ville ung des Eschevins et deux notables personnaiges, par rescription de Madame '³> : lesquelz avoient charge de de-

clairer le bon voulloir que la Ville a envers le Roy et tel et meilleur que s'il estoit en liberté, et parelement envers Madame et ses Enfans; et estoient bien délibérez d'y continuer.

Et après ce, ceulx d'Abbeville sont venuz aud. Bureau. Et après la lecture des lettres de lad. Ville ont exposé leur creance et dit que les Henuyers avoient couru et pillé laville de Rue'⁴', délibérez de courre plus avant sur les petittes villes de ce costé, et semblablement les Angloix d'autre ; et après assieger les grosses villes comme lad. ville d'Abbeville et Amyens. Toutes foys ilz estoient bien délibérez d'eulx deffendre, de sorte qu'i tiendroient bien et empesche-roient l'entreprinse des ennemys ; et avoient donné ordre à ce qui estoit possible, fors que leur estoit besoing de recouvrer de l'artillerye et pouldre dont ilz estoient mal garniz; et ont requis une grosse piece d'artillerye, six ou sept pieces moyennes et quelque nombre de hacquebuttes avecques douze barilz de pouldre. Et après ce, mons^r le Prevost leur a fait aucunes remonstrances et dit qu'il en parleroit au Conseil, puys leur en feroit responce.

53 à 55.

[Du MARDY QUATRIESME JOUR D'AVRIL MIL CINQ CENS VINGT QUATRE.]

4 avril i525. (Fol. i3 v°.)

Et le mardy quatriesme jour dud. moys d'Avril, ou Conseil tenu en l'OsIel de la Ville où estoient appellez mess""¹ les vingt quatre Conseillier d'icelle,

a esté recitté par mons^r le Prevost des Marchans ce que dit est cy devant.

C Charles de Montmirail et Guillaume Séguier remplacent les délégués Le Lyeur et Merlin; comme il a été dit en la note 2 dela page 285.

(2) Les propres termes de l'allocution du duc de Vendôme à Messieurs du Hureau sont rapportés ci-dessus à l'art. 42, en date du io mars.

(3) Voy. à la fin de l'art, précédent.

⁽⁴⁾ Rue, chef-lieu de canton dans l'arrondissement d'Abbeville, était à cette époque l'une des plus fortes citadelles de la frontière septentrionale du Royaume.



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288		[i5a5] que luy, combien qu'il entend bien qu'il est subgect à la Ville comme les autres. La conclusion par pluralité des voix a esté que mons^r Cleutin et maistre Charles de Montmirail estoient depputez pour y aller avec sire Guillaume Seguyer, Eschevin M, ensuyvant les lettres de Madame.
et que ja y avoient pourveu de l'Eschevin, de la personne de mons^r Seguier; restoit à eslire deux autres notables personnaiges, ainsy que les lettres le requierent. Après ce a respondu led. mons^r Seguyer en s'ex-cusant; a dit qu'il y a de mess" ses compaignons Eschevins qui tous pourront myeulx servir la Ville

51-52. Du LUNDY TROYSIESME JOUR d'AvRIL MIL CINQ CENS VINGT QUATRE, AVANT PASQUES. 3 avril 1525. (Fol. 12 r°.)

Est venu au Bureau de la Ville, y estans mons^r le Prevost des Marchans, sires Claude Sanguyn et Claude Le Lievre,Eschevins, les autres abscens; et semblablement y estoient sires Jehan Croquet, Jehan Turquant, Jehan de Moussy, Jehan Basanier, Denis Berthelemy, Quarteniers de la Ville: l'escuyer Perot seigneur de Charly, disant que le jour d'huy avoit esté à la Court et leur avoit dit de par le Roy et persuadé qu'ilz eussent à obeyr à Madame et messeigneurs ses Enfans, tout ainsy qu'ilz eussent fait et feroient si present estoit en son Royaume, et que plus grant plaisir ny service ne luy sauroient faire ne plus agreable; et que semblablement avoit en charge dudit S^r après sa prinse de le dire en ceste ville: ce qu'il faisoit presentement. A quoy mons^r le Prevost a respondu ce que ja avoit esté escript à Madame consonant à ces parolles, et semblablement dit à mons^r de Vendosme luy passant par ceste ville pour aller en Court devers lad. Dame <²⁾ ; et encores de present, puys deux jours en ça, estoient partiz de ceste ville ung des Eschevins et deux notables personnaiges, par rescription de Madame '³> : lesquelz avoient charge de de-		clairer le bon voulloir que la Ville a envers le Roy et tel et meilleur que s'il estoit en liberté, et parelement envers Madame et ses Enfans; et estoient bien délibérez d'y continuer.
		Et après ce, ceulx d'Abbeville sont venuz aud. Bureau. Et après la lecture des lettres de lad. Ville ont exposé leur creance et dit que les Henuyers avoient couru et pillé laville de Rue'⁴', délibérez de courre plus avant sur les petittes villes de ce costé, et semblablement les Angloix d'autre ; et après assieger les grosses villes comme lad. ville d'Abbeville et Amyens. Toutes foys ilz estoient bien délibérez d'eulx deffendre, de sorte qu'i tiendroient bien et empesche-roient l'entreprinse des ennemys ; et avoient donné ordre à ce qui estoit possible, fors que leur estoit besoing de recouvrer de l'artillerye et pouldre dont ilz estoient mal garniz; et ont requis une grosse piece d'artillerye, six ou sept pieces moyennes et quelque nombre de hacquebuttes avecques douze barilz de pouldre. Et après ce, mons^r le Prevost leur a fait aucunes remonstrances et dit qu'il en parleroit au Conseil, puys leur en feroit responce.

53 à 55. [Du MARDY QUATRIESME JOUR D'AVRIL MIL CINQ CENS VINGT QUATRE.] 4 avril i525. (Fol. i3 v°.)

Et le mardy quatriesme jour dud. moys d'Avril, ou Conseil tenu en l'OsIel de la Ville où estoient appellez mess""¹ les vingt quatre Conseillier d'icelle,		a esté recitté par mons^r le Prevost des Marchans ce que dit est cy devant.

C Charles de Montmirail et Guillaume Séguier remplacent les délégués Le Lyeur et Merlin; comme il a été dit en la note 2 dela page 285. (2) Les propres termes de l'allocution du duc de Vendôme à Messieurs du Hureau sont rapportés ci-dessus à l'art. 42, en date du io mars. (3) Voy. à la fin de l'art, précédent. ⁽⁴⁾ Rue, chef-lieu de canton dans l'arrondissement d'Abbeville, était à cette époque l'une des plus fortes citadelles de la frontière septentrionale du Royaume.